Présentation de l'atelier du 9 Janvier 2025
Proposé
Soumis par Membre 41 le 12-déc-2024L'atelier proposé par Mariella ,aura lieu le 9 Janvier 2025 de 14h30 à 17h30 à l'espace Lucie Aubrac.
Merci de vous inscrire en cliquant sur "répondre".
Ci-après, la présentation de l’atelier « Kintsugi, la Corde et la Pierre », animé par mes soins.
Dans le cadre des « Ateliers du Sablier », ateliers pluridisciplinaires -écriture, collages, dessin, peinture…-, « si vous retournez un sablier, c’est toujours le même sable à l’intérieur, sauf que sa position a changé…ainsi je vous invite à changer votre regard, votre interprétation des choses qui vous préoccupent », je vous présente l’atelier « Kintsugi, la Corde et la Pierre » :
Source Wikipedia « Le Kintsugi : jointure en or ou kintsukuroi, réparation en or, est une méthode japonaise de réparation des porcelaines ou céramiques brisées au moyen de laque saupoudrée de poudre d’or.
Philosophiquement, c’est reconnaître la brisure et la réparation comme faisant partie de l’histoire de l’objet, plutôt que de la dissimuler »
Aussi source Esprit Japon et Univers Japon :
« L’art du Kintsugi, apparu dans l’archipel au XVI eme siècle, symbolise la résilience et la beauté des cicatrices de la vie, transformant les lignes de failles en lignes de force »
Nos fragilités, nos fêlures, font partie intégrante de nous, de notre histoire, et cet atelier de « réparation » aux raisonnances philosophiques, thérapeutiques, réparatrices, symboliques, ésotériques, sensorielles, sensuelles, ode à l’imperfection et la fragilité, vous incite à les reconnaître et les accepter…
Il s’inspire, entre autres, d’un voyage au Japon à l’automne 2024, y sont développées des thématiques liées à des souvenirs, des faits marquants, d’où une série de haïkus -petits poèmes japonais- écrits principalement à Tokyo et à Kyoto, et un projet chorégraphique en cours, solo, « Naked » (nu en anglais) inspiré par mes expériences en Onsen intérieur, («Onsen » , bain thermal japonais, bains chauds intérieurs ou extérieurs dont l’eau issue de sources volcaniques sont parfois réputées pour leurs propriétés thérapeutiques »
Loin des circuits guidés incontournables et des clichés, ce n’est pas une balade touristique que je vous propose, plutôt une immersion par étapes successives dans des thématiques qui cherchent à traduire, un peu, de l’âme ambiguë du Japon :
La sagesse et la passion
La retenue et le débordement
La douceur et la violence
Le sacré et le profane
La joie et le chagrin
toutes constantes humaines et paradoxes, chers aux auteurs et cinéastes japonais, et que l’on retrouve dans la nature : l’eau, le vent, la pluie, l’orage, le froid, la neige, le soleil, la chaleur, l’automne, l’hiver, le printemps, l’été..,
Ce qui fait écho en nous, ce qui tient à la fois de l’universel et de l’unique, cette « violente » poésie, entre comportements extrêmes et le vernis polissé de la bienséance.
Parmi les thèmes abordés :
La corde et la Pierre (référence à l’atelier)
Le parquet « Rossignol »
Les bustes de pierre
Les Onsens
Les Fontaines, Jardins, Sources et Forêts
Le Serpent
je vous invite à choisir celui qui vous correspondra le mieux, susceptible de réparer une part abîmée de vous, et que nous devrions, tel le serpent, avec sa première peau, laisser derrière nous, pour atteindre, au delà d’une pierre cordée, un jardin presque parfait, soumis toutefois, comme l’humain, aux intempéries et caprices de la nature, le merveilleux jardin de l’Oubai-In Temple à Kyoto…(sub-temple of Daitoku Ji Temple) et ses mystérieuses pierres cordées. « Il s’agit souvent d’une pierre ronde, appelée « Tome-Ishi » ou « Sekimori-Ishi », ou « pierre d’arrêt », sur laquelle est attachée une corde noire, dans un jardin japonais, l’enceinte d’un sanctuaire ou dans un temple, ou encore posée sur un rocher plat dans un jardin de thé ou dans l’espace menant au salon de thé afin de prévenir d’une cérémonie en cours, elle interdit un accès, signifiant que l’on n’est pas autorisé à aller au-delà de ce point, mais peut être aussi utilisée pour guider les visiteurs vers le bon chemin si celui-ci se divise »
D’un point de vue philosophique, psychique, on est seule, seul, à pouvoir décider si l’on souhaite aller au-delà de la pierre cordée ou même de retirer la corde !…
On peut aussi choisir de ne pas franchir cette limite parce que l’on estime que le chemin parcouru est suffisant…choisir de se faire aider ou pas, choisir son propre chemin ; méfiez vous des personnes qui prétendent connaître le meilleur chemin » pour toutes, tous, (dérives religieuses et/ou sectaires, hautement sournoises et toxiques). Le meilleur chemin restera celui que vous aurez choisi, en toute connaissance de cause, pour vous-même. Un chaman a dit « ne crois pas, ressens ! » La pierre cordée peut aussi signifier que vous ne devriez pas aller au-delà de ce point, que ce ne serait pas une bonne chose pour vous, une sorte de « warning » (avertissement) , pour vous prévenir d’un danger et dans ce cas, une corde rouge pourrait remplacer la corde noire, non plus comme symbole de joie mais d’injonction à la prudence ; « protégez-vous ».
Voilà, plusieurs options s’offrent à vous, à vous de voir celle que votre instinct et surtout votre cœur aura choisie… Le but, si tenté qu’il y ait un but, de cet atelier, étant de proposer des chemins différents, d’autres manières d’envisager des solutions à nos problèmes, des réparations à nos fêlures.
Qu’est ce qui nous entrave ?
Ne pourrait-on pas aussi remplacer la corde noire par la corde rouge,*teinte plus « joyeuse », représentant la vitalité et la vie, et moins connotée « lourdeur, deuil, obscurité » afin de s’autoriser à « aller plus loin », à dépasser cet état négatif de dépendance ou d’auto-enfermement, qui peut faire penser aussi au « Shibari » art japonais du bondage, appelé aussi « Kinbaku », et qui a pour résultante, d’entraver les mouvements et d’empêcher de se libérer…**
* « Les relations humaines sont prédestinées par un fil rouge que les dieux nouent au petit doigt de ceux qui se rencontrent dans la vie. La légende raconte que les deux personnes reliées par ce fil, quelque soit le moment, le lieu, les circonstances, auront une histoire importante »
** voir aussi : « Rithé, l’œuf contraint » œuvre de Rodolfo Krasno, peintre, sculpteur, graveur, d’origine argentine, faisant partie d’une collection « Les oeufs contraints » représentant de gros œufs blancs ficelés, encordés, torturés »
Autour de l’atelier :
Exemple de haïkus : consigne, 3 phrases, 5/7/5 syllabes.
Pierres et cordes liées
Sur les graviers du jardin
Un fardeau en moins
Les lanternes remuent
Si je vais au gré du vent
Où est mon chemin ?
Mariella
Mariella
Ou encore : monostiche, 1 seule phrase, aphorisme…
On ne peut réparer les personnes qui ne veulent pas l’être
Un fil rouge peut autant réparer qu’un fil d’or
Mariella
Ou encore, un JEU !
Quelle corde choisiriez vous pour corder votre pierre ?
- Noire, la plus classique
- Rouge, la plus osée
Et pourquoi pas dorée ?
teinte de la laque réparatrice de porcelaine.
À vous de jouer…
À noter, que mes ateliers sont interactifs et « gigognes ».
En outre, j’inaugure, avec cet atelier, une formule originale, un peu particulière; l’illustration, non plus avec des collages, dessins…mais par une démonstration d’objets, images ou photos « référents « relatifs au sujet de l’atelier. Comme il y a du « théâtre d’objets », ma démarche pourrait s’appeler « littérature d’objets » pouvant mener ensuite au « livre objet » , « livre d’artiste » : source Wikipedia : « Un livre d’artiste est une œuvre d’art prenant la forme ou adoptant l’esprit d’un livre » Ou encore, dans « L’invention d’un genre, 1960/1980 » où Anne Moeglin-Delcroix, définit entre autres, le livre d’artiste comme ayant un seul et même auteur » « ce, en rupture avec la tradition bibliophilique du livre illustré ou du livre du peintre »
Expire le: 9 01 2025